Egalement baptisé « Syndrome d’Immobilisation » il touche généralement les personnes âgées de plus de 70 ans.
C’est le Docteur Jean CARRIE (1928-2019), psychiatre français qui développe ce syndrome dans sa thèse en 1956 pour la première fois. Ce médecin le décrit d’ailleurs de la façon suivante : « Un processus d’involution et de senescence porté à son état le plus complet ».
Egalement baptisé « Syndrome d’Immobilisation » il touche généralement les personnes âgées de plus de 70 ans.
C’est le Docteur Jean CARRIE (1928-2019), psychiatre français qui développe ce syndrome dans sa thèse en 1956 pour la première fois. Ce médecin le décrit d’ailleurs de la façon suivante : « Un processus d’involution et de senescence porté à son état le plus complet ».
Le syndrome de glissement présente cette particularité d’évoquer un diagnostic de dépression dans un premier temps MAIS il existe entre les deux pathologies des différences majeures. Tout d’abord c’est l’énergie qui est déployée par le patient afin que l’entourage le laisse en paix (lorsque l’on évoque le syndrome de glissement) et a contrario le patient s’enfonce dans un registre passif voire apathique lorsqu’il s’agit de dépression ; de la même manière, le traitement antidépresseur prescrit par le médecin « glisse » et ne résout rien chez le patient souffrant du syndrome de glissement tandis qu’il permet de ré-équilibrer l’humeur chez le patient dépressif.
Les causes du syndrome de glissement sont plurielles. En effet, l’origine est à la fois psychologique et physique. Ce syndrome peut s’enkyster à la suite d’un événement qui peut paraître anodin pour l’entourage du malade mais qui se révèle être un véritable tsunami pour le malade lui-même. Il peut s’agir d’une perte de l’autonomie, du conjoint du réseau social, du libre arbitre, d’un placement en institution ou d’une hospitalisation mal gérées qui génère un sentiment d’abandon si le malade n’a pas été suffisamment préparé en amont notamment en cas de confinement insuffisamment expliqué, d’un long moment resté au sol après une chute, le passage à la retraite…, bref tout événement jugé majeur et donc susceptible d’entraîner de l’anxiété pour le patient.
Les personnes âgées susceptibles d’être davantage affectées par le syndrome de glissement sont âgées de 80 ans et plus, souffrent d’un diabète de type II ou bien encore d’antécédents respiratoires et/ou neuromusculaires.
Des symptômes manifestes permettent à l’accompagnant le repérage de ce syndrome de glissement. Il s’agit :
– Du refus actif de s’alimenter et / ou de s’hydrater,
– De la présence d’une fatigue généralisée,
– D’un mutisme,
– D’un repli,
– D’une perte d’intérêt ou anhédonie,
– D’un état de tristesse voire d’une tendance dépressive,
– D’une opposition aux soins voire d’une agressivité,
– D’un refus (actif) de se lever, de se laver…
Le refus (actif) de se lever doit impérativement alerter l’accompagnant. Notons qu’un alitement de quelques jours parfois, suffit à entraîner chez le patient des conséquences dramatiques au niveau cardiovasculaire, au niveau de la récupération de la station debout, de l’équilibre et de la marche, au niveau des tissus mous toujours en appui sur une surface dure risquant à terme d’entraîner l’apparition d’escarres extrêmement douloureuses.
L’ensemble des symptômes développés ci-dessus ne régressent généralement pas malgré les stimulations de l’environnement. C’est pourquoi l’intérêt du repérage de ceux-ci est vital afin d’alerter les professionnels sur la situation de leur proche, professionnels (médecin, infirmier, psychologue) qui sauront évaluer puis apporter les soins et les solutions nécessaires et adéquats pour le patient et pour ses accompagnants.
POUR ALLER PLUS LOIN : livre disponible en deux formats : digital, papier : « MECANIQUE DE LA DEPRESSION » sur ce même site et du même auteur.