Chez le sujet âgé de 65-75 ans, il peut parfois se manifester une maladie cancéreuse avec risque évolutif non négligeable !
Pour mémoire, l’onco-gériatrie nous rappelle que les cancers les plus fréquemment manifestés dans cette tranche d’âge sont :
1-le cancer du sein chez la femme,
2-le cancer de la prostate chez l’homme,
3-le cancer du côlon chez les deux sexes.
Parlant chiffres, les cancers des 65 ans et plus représentent 62.4 % tous cancers confondus. Par contre si l’on s’intéresse au cancer du sein, sachez qu’il représente 33 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers et que l’âge médian au moment de la pose diagnostic est de 64 ans. Celui du côlon, également nommé cancer colorectal, représente 11 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins et féminins tandis que l’âge médian de la pose diagnostic est de 72 ans chez la femme et de 71 ans pour l’homme. Enfin, le cancer de la prostate représente 25 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins et l’âge médian au moment de la pose du diagnostic est de 69 ans.
Il est important d’être attentif à toutes les manifestations suivantes :
– Fatigue persistante,
– Troubles digestifs,
– Un amaigrissement plus ou moins important,
– Une manifestation douloureuse,
qui constituent parfois des signes d’alerte d’une pathologie cancéreuse, qu’il ne faut surtout jamais banaliser.
Au plan psychologique, la pose du diagnostic de cancer et la prise en charge qui s’ensuit, constituent toujours des événements majeurs qui peuvent avoir une incidence non négligeable sur la psyché. Dans ce contexte on parle d’expérience traumatique et non de stress post-traumatique ainsi que l’explique Cyril Tarquinio, professeur à l’Université de Metz, voici de quelle manière : « Même si le cancer se soigne de mieux en mieux, l’expérience du cancer résonne encore aujourd’hui comme une sentence de mort qui génère de la détresse, de la tristesse et de l’anxiété chez la personne qui en souffre. C’est précisément parce que la maladie a ce potentiel anxiogène éminemment déstructurant, qu’elle peut s’accompagner de quelque chose de traumatique (les circonstances de la découverte, l’annonce déstabilisante du diagnostic…).
Cependant, le cancer n’est pas comparable au psycho-traumatisme tel qu’on le vit dans les agressions ou les attentats. Simplement parce que ce qui caractérise un événement traumatique classique c’est qu’il a un début et une fin, contrairement au cancer ».
A contrario, le cancer expose le malade à un début : les examens et la pose du diagnostic ; un milieu : les évaluations (bilans sanguins, IRM…) pour contrôler l’évolution/l’involution de la maladie et les traitements –souvent lourds- (chimio, chirurgie) qui laissent chez leur hôte des séquelles physiques autant que psychologiques ; une fin : fondée sur la crainte de voir à nouveau le cancer récidiver lorsque le malade est en rémission. Ainsi cette maladie entraîne- t-elle une succession d’émotions car il ne s’agit pas uniquement de la gestion émotionnelle, subjective, d’un début et d’une fin mais d’un stress, d’une détresse, d’une anxiété, d’une dépression…, qui se chronicisent ! Cet ensemble émotionnel génère une lutte qui dure dans le temps risquant in fine d’entraîner l’altération du système immunitaire « parce que l’histoire est sans fin » ; c’est effectivement ce qui distingue cette expérience traumatique qu’est le cancer du stress post-traumatique qui débute et qui finit !
D’où l’intérêt majeur pour la personne âgée, déjà fragilisée par l’âge de continuer à se préserver de cette expérience traumatique en s’investissant dans des activités adaptées et bienfaisantes telles que : la méditation, le yoga, les promenades dans la nature, la gym pilates, le maintien d’une alimentation saine et diététique.
